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| Amisse assume : « Je dois
définir un groupe » |
| (chronique du mercredi
11 août 2004) |
Loïc Amisse soucieux. |
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A la lecture des différents
commentaires issus de la défaite à Metz, le
coach Nantais manie le paradoxe. D’un coté, il
assume ses choix, de l’autre, il admet devoir définir
un groupe, en associant cette constatation avec le soucis
de régler son problème d’assise défensive.
On rappellera, qu’à la surprise générale,
il avait décidé de se passer des services de
Julio Cesar Caceres et Mamadou Bagayoko pour le déplacement
en Lorraine tout en laissant sur le banc Grégory Pujol
et Gilles Yapi. Assumer ses choix ne signifie sans doute pas
assumer la défaite. Il est pourtant en partie responsable
de la médiocre prestation de sa formation.
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• Vos
réactions aux choix de Loïc Amisse sur le Forum...
Cette entame de saison est inquiétante,
il ne s’agit pourtant pas de vilipender Loïc Amisse,
ou de stigmatiser les prestations décevantes de Florin Bratu,
Olivier Quint, Frédéric Da Rocha, Emerse Fae ou encore
Denis Stinat. Ce serait particulièrement injuste pour ce
dernier, dont c’était le baptême de feu en Ligue
1. Un dépucelage qui ne fut pas non plus négocié
parfaitement par Stephen Drouin et Loïc Guillon en ouverture
de la précédente saison, lors d’une défaite
rageante mais encourageante à Sochaux. A cette époque
et pour son premier match en tant qu’entraîneur de L1,
Loïc Amisse n’avait pas trop le choix. Durant cette première
bonne saison, il ne commettra que peu d’erreurs. On pense
aux rencontres à Bordeaux et à Auxerre, essentiellement.
Des promesses au dépend
des joueurs en forme.
Lorsqu’il déclare assumer ses choix,
il pense essentiellement à Gilles Yapi, qu’il a souhaité
économiser, afin qu’il ne dispute pas 2 rencontres
en 3 jours, pour sa reprise, après des vacances décalées.
Ainsi le problème de visa qui l’avait empêché
d’être du voyage en République Tchèque,
aura eu des répercussions malheureuses.
Il n’était évidemment pas certain que lui comme
Grégory Pujol réitèrent leur bonne prestation
de La Beaujoire face à Liberec. Mais la logique veut que
l’on profite de la forme du moment. Lors de la demi-finale
de l’Intertoto, Loïc Amisse avait aussi « économisé
» Olivier Quint. La gestion du groupe supposait aussi qu’il
l’aligne à Metz. L’ex-Sedannais n’hésite
d’ailleurs pas à déclarer, comme le fit avant
lui Stéphane Ziani, qu’il a besoin d’enchaîner
les matchs, puisqu’il ne tient certainement pas à n’être
« réservé » que pour un schéma
en 4-4-2.
Des questions qui fâchent
?
En matière de choix, les journalistes semblent
taire certaines questions qui paraissent pourtant essentielles en
ce début de saison, notamment lorsque l’entraîneur
des Jaunes parle de retrouver une certaine assise défensive.
Ainsi, nous n’apprenons rien de la décision de mettre
à l’écart Julio Cesar Caceres, pas plus que
nous ne savons si Loïc Amisse compte l’utiliser à
terme en stoppeur ou en « libéro ». Or Julio
Cesar Caceres était pourtant annoncé comme la meilleure
recrue du FC Nantes, car précédé d’une
solide réputation en Amérique du Sud. Nous ne savons
pas non plus si le nouveau poste attribué à Nicolas
Savinaud est un choix appelé à durer.
Caceres à l'écart,
un nouveau défenseur en renfort...
Avant d’accueillir Bastia, alors qu’Emerse
Fae sera sans doute ménagé pour cause de blessure
récurrente à la cuisse et que l’ombre du transfert
de Berson plane encore sur le milieu de terrain jaune, Loïc
Amisse va devoir un nouvelle fois se poser la question de l’opportunité
de positionner Nicolas Savinaud dans l’axe de la défense.
Or s’il persiste, tandis qu’il optera sans doute pour
une défense à 3, les stoppeurs élus seront
sans doute Pascal Delhommeau et Loïc Guillon. Julio Cesar Caceres
devrait alors patienter pour faire son retour. Et on se doute que
lui, comme Bratu, jugé trop court physiquement, risquent
de se demander ce qu’ils sont venus faire sur les bords de
l’Erdre. Tandis qu’avec précipitation, il se
dit que Loïc Amisse souhaiterait un renfort supplémentaire
en défense...
« Bratu et Ahamada ont
doublonné »
Pour ouvrir une parenthèse sur la titularisation
du Roumain, qui s’était déjà étonné
d’être sur le banc face à Liberec, on imagine,
comme pour Olivier Quint, que le coach nantais avait du se fendre
d’une promesse de temps de jeu à Metz. On peut alors
se douter qu’il ait tenu parole en fermant les yeux sur la
forme physique précaire de sa recrue. On s’étonne
par contre qu’après le match, il ait semblé
surpris de constater que Florin Bratu et Hassan Ahamada doublonnaient
sur le terrain du fait d’un profil similaire. N’était-ce
pas déjà évident à l’entraînement
? Certes, Loïc Amisse désirait bénéficier
de joueurs explosifs devant, afin de profiter des contres, tandis
que son organisation devait rester bien en place derrière.
Mais jamais les Messins, soucieux de ne pas revivre leur calamiteux
début de saison dernière à domicile, ne se
sont réellement découverts. Ce ne fut pas une surprise.
C’est pourquoi, plus que le choix des joueurs, Loïc Amisse
aurait surtout du assumer l’erreur d’avoir voulu jouer
trop timidement contre les Lorrains.
Progresser dans le jeu, plutôt
qu'être sur la défensive.
Evidemment, le score aurait pu être inversé.
Malgré un goût modéré pour les tactiques
attentistes, nous aurions alors, sans doute loué la clairvoyance
de l’entraîneur si d’aventure, les entrées
de Yapi et Pujol avaient coïncidé avec un but synonyme
de victoire. C’eut été tout bénéfice
: assise défensive retrouvée, victoire bonne pour
la suite. Mais ce genre de tactique est souvent un pâle quitte
ou double. Au final, elle n’a surtout pas permis de progresser
dans le jeu, ce qui à Nantes est la base de tout.
Qui à a place de Faé
?
Puisqu’il y a du retard dans la préparation
et dans les « affinités », ne serait-il pas davantage
judicieux, non pas de définir un groupe en faisant une fixation
frileuse sur l’assise défensive, mais de privilégier
le jeu vers l’avant, en profitant des joueurs en forme (Yapi,
Pujol, Bagayoko ou Ahamada). A moins de songer à renvoyer
Julio Cesar Caceres au Paraguay (on n’ose imaginer qu’il
ne joue pas du fait de problèmes extra-sportifs) il faut
le titulariser au plus vite dans l’axe de la défense.
Savinaud doit revenir ponctuellement au milieu pour suppléer
l’absence d’Emerse Fae, car Loïc Paillères
ne convainc pas à ce niveau. Loïc Amisse pourrait malgré
tout surprendre encore en associant Jérémy Toulalan
et Stephen Drouin au milieu.
Le groupe se définira
par la victoire.
Une chose est certaine, le groupe se définira
en enchaînant les bonnes prestations et si possible les victoires.
Courir après une assise défensive c’est prendre
le risque de persister dans des tactiques frileuses au dépend
du jeu. A domicile samedi, il faudra surtout songer à aligner
la meilleure équipe pour battre les Bastiais, si possible
avec la manière.
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