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Tu l'as vu le doigt d'Emerse ?

(Chronique, le 13 septembre 2006)

Emerse Faé
 

Le FC Nantes a besoin de calme pour restaurer son jeu. Il court encore après sa première victoire. Le niveau de ses recrues semble se situer, comme c'était prévisible, très loin de celui annoncé par son président. Et de quoi se préoccupe une partie des spectateurs et des médias ? Du doigt d'honneur qu'Emerse Faé aurait adressé en direction d'une tribune. Ou plutôt « a » puisqu'il a déclaré au micro d'une radio qu'il a effectivement eu cette réaction. Mais n'est-ce pas mettre en avant le futile pour mieux oublier l'essentiel ?


(http://www.fcnantais.com/articles/060913LeDoigtDeFae.php)

Emerse Faé a-t-il, oui ou non, fait un doigt d'honneur en direction d'une partie des spectateurs qui précédemment avaient sifflé les joueurs ? Telle est la question qui a passionné pendant près de deux jours une portion des supporters nantais et accessoirement des médias. Quel débat ! Quelle importance ! C'est sûrement en résolvant pareille énigme que nous allons faire avancer la machine !

Dans le foot comme dans la vie, il existe l'essentiel et l'accessoire et le doigt de Faé, tant qu'il ne s'en sert pas pour arrêter le ballon, nous semble tout à fait secondaire. Pourtant l'AFP, oui, oui, la grande Agence France Presse, s'est cru obligée d'apporter sa aussi sublime qu'inutile contribution au débat. Elle a pondu, lundi en fin d'après-midi, une dépêche sur le sujet. Oh, sans s'engager, sans faire de vagues, c'est à dire fidèle à sa réputation, puisque cette agence est d'abord reconnue pour le côté lénifiant des « informations » qu'elle distribue. Elle a dit : « d'après des forums du club, Faé aurait adressé un doigt d'honneur. »

Une agence qui a annoncé que Parodi a joué à Nantes…

Si on le suit bien, l'auteur du communiqué n'a donc rien vu. Il se fie à une rumeur et il la propage allègrement. On peut penser qu'un journaliste, digne de l'appellation, aurait demandé ce qu'il en était à Faé, qu'il aurait aussi tenu à interviewer un témoin direct de la scène. Qu'il aurait donc vérifié ses sources au lieu de prendre ainsi le risque de porter préjudice à un joueur, peut-être à tort. Car il faut tout de même savoir que l'AFP est une puissante machine qui distille des informations à l'ensemble des journaux français, lesquels les reprennent souvent sans sourciller. L'impact est donc énorme et quand on œuvre dans une telle entreprise on devrait y réfléchir à deux fois avant de « balancer » n'importe quoi et de le faire écrire. Mais l'Agence France Presse qui, indirectement, est largement subventionnée par l'Etat, n'a jamais été à une fausse information près. C'est elle qui récemment encore, annonçant la mort de l'ancien footballeur José Parodi, prétendait qu'il avait effectué une partie de sa carrière au FC Nantes. Cela devait être dans une autre vie… C'est elle aussi qui, en se basant sur des articles de journaux anglais, genre « The Sun », a largement extrapolé sur des soit-disant viols commis par des footballeurs d'un grand club d'outre-Manche dans un hôtel de luxe de Londres.

Purement anecdotique

Mais revenons à notre sujet : le doigt de Faé. Et là, coup de bol pour l'AFP, quelques heures après la diffusion de sa dépêche, Faé a reconnu au micro d'une radio qu'il avait effectivement eu cette réaction. Mais franchement nous nous en moquons bien. Pour nous, Faé, samedi soir, c'est d'abord le joueur qui a repoussé un ballon sur sa ligne (de façon culottée, d'ailleurs, si on ose dire). C'est aussi l'un de ceux qui ont porté l'équipe quand elle menaçait de sombrer et qui ont le plus et le mieux contribué à la ramener à flots. Pour le reste, on se fiche de son doigt, fut-il d'honneur. Nous n'approuvons pas ce geste, évidemment. Mais nous n'y attachons pas une importance suffisante, ni pour le condamner (de quel droit ?), ni même pour jouer les moralisateurs. Ce genre de péripétie relève de l'anecdote, pour ne pas dire du folklore. D'ailleurs nous n'approuvons pas non plus les spectateurs qui ont commencé à siffler les joueurs après vingt minutes de jeu. Ce n'était pas forcément le meilleur moment, quand on sait que l'équipe se trouve plutôt en manque de confiance. On peut comprendre des sifflets à la fin d'un match, voire à la mi-temps, quand le spectateur-payeur estime qu'il n'en a pas eu pour son argent et qu'il pense que le spectacle n'a pas été à la hauteur de ce qu'il attendait. En revanche il nous semble que les joueurs sont en droit d'attendre un peu plus de soutien en cours de partie.

Bras d'honneur

Il faudrait bien se rendre compte aussi que le geste de Faé est pratiquement aussi vieux que le football. Des spectateurs qui manifestent et qui s'attirent en contre-partie une réaction des joueurs (certains diront qu'ils n'obtiennent que ce qu'ils méritent), nous en avons vu beaucoup et nous espérons même continuer à en revoir. José Touré, eh oui le Brésilien, était par exemple assez coutumier du geste. C'était sa manière de répondre à ceux qui le critiquaient trop véhémentement. Reynald Pedros, lui, pratiquait plutôt le bras d'honneur. Un bon nombre des censeurs de la Beaujoire y ont eu droit car il ne faut pas croire : avant d'être admiré, le petit lutin de l'aile gauche (position privilégiée pour entendre les quolibets), avait été énormément vilipendé. Pour être tout à fait complet, on précisera qu'il eut tendance ensuite à se comporter de la même manière au Vélodrome de Marseille, ce qui lui valut quelques ennuis, du côté de la frange extrémiste (aile opposée à celle de Pedros) du public phocéen. A propos de Marseille, c'est en cet endroit que le Malien Salif Keita se fendit de l'un des bras d'honneur les plus « célèbres » de l'histoire. Il avait dû batailler ferme et subir une suspension pour passer de Saint-Etienne à Marseille. Venant, au cours d'un OM – ASSE, de marquer un but pour ses nouvelles couleurs, il se dirigea droit vers le banc stéphanois et il montra spectaculairement à Roger Rocher, le président des Verts, quelle était la teneur de ses ressentiments à son égard. L'affaire fit du bruit. Rocher était un président tout puissant, omnipotent, influent, une sorte d'Aulas. L'un des patrons du foot. Keita était un magicien du ballon mais un footballeur noir et on était en 1973. Il fut suspendu par la commission de discipline de la Ligue.

Balloche allait au contact

Henri Michel, l'élégant et très bien élevé Henri Michel, eut, lui aussi, parfois, des gestes qui se passaient de commentaires à l'encontre de ceux qui ne l'appréciaient pas. Quant à Maurice Balloche, solide défenseur des années 1950, il nous raconta un jour qu'il était allé à quatre ou cinq reprises faire le coup de poing avec des irascibles spectateurs de Marcel-Saupin. « Quand un gars me criait après, je ne disais rien mais je le repérais et à la fin du match, je n'hésitais pas à aller lui dire deux mots. Et même à lui envoyer ma main sur la figure s'il insistait. » Eh oui, en 1950… Maurice Balloche ajoutait malicieusement que les cris à son adresse avaient eu tendance à disparaître après quelques unes de ses interventions musclées.

Des sanctions ? Et puis quoi encore ?

Emerse Faé n'a donc rien inventé, il ne revendique d'ailleurs pas pareil honneur. Ceux qui font preuve de bêtise ne l'ont pas inventée non plus, il ne faut pas trop leur en demander mais ils aiment bien se faire entendre. Et dans cette catégorie, nous rangeons sans hésiter les gens qui demandent que des sanctions soient prises à l'égard de l'Ivoirien. Roussillon doit sévir clame un groupuscule, Le Dizet aussi, quémande un autre. Et puis quoi encore ? Roussillon et Le Dizet ont d'autres chats à fouetter. Le premier d'ailleurs ne demandait-il pas des « joueurs de caractère », comme disait Japhet N'Doram. Quant au second, on ne doute pas un seul instant que la préparation du match à Valenciennes doit l'accaparer davantage que le doigt de Faé. Le rôle du père Fouettard n'est pas pour lui, comme il n'était pas naguère pour Suaudeau et Denoueix, il le laisse sans hésiter aux techniciens-dictateurs, genre Coach Vahid, lequel cherchait, lorsqu'il entraînait Rennes, à dissimuler ses limites tactiques en instaurant une discipline d'un autre âge. Quand on n'a pas d'idées, on manie volontiers la baguette.

Arribas : « je ne l'ai pas vu »

Il nous souvient qu'un jour, Reynald Pedros, revenons à lui, avait projeté une bouteille d'eau minérale aux pieds de Jean-Claude Suaudeau. Il n'en fallait pas plus pour qu'une partie des « bien-pensants » souhaite une sanction. « J'ai vu son geste, leur avait répondu Suaudeau, mais, vous savez, Pedros a fait tellement pour l'équipe qu'on peut lui pardonner aisément une seconde d'énervement. C'est sans importance par rapport à ce qu'il nous apporte dans le jeu. »

José Arribas, lui, avait encore plus fort. Un jour, Didier Couécou, qu'il venait de remplacer, s'était défait de son maillot et l'avait jeté rageusement à ses pieds en quittant le terrain. Flairant la bonne affaire et l'article à sensations, un journaliste était allé immédiatement questionné Arribas : « Ce geste de Couécou, c'est impardonnable, qu'allez-vous faire ? » «Le geste de Couécou ? Quel geste ? » «Mais enfin il a jeté son maillot devant votre banc ! » « Ah bon ? Je ne l'avais même pas vu ! Je m'occupais du placement des joueurs sur le terrain pas celui qui sortait. Vraiment vous me l'apprenez. »

Rudi Roussillon sera-t-il aussi intelligent que José Arribas ? On ajoutera, pour l'AFP, qu'à l'époque d'Arribas, Michel, Touré, Pédros, il n'y avait pas internet. Où donc ses faiseurs de dépêches allaient-ils trouver leurs informations ? Peut-être qu'ils n'en avaient pas parlé…

Allez, chapitre clos, Emerse marque nous un but. Puisque en sauver un ne leur suffit pas !


B.V., le 13 septembre 2006

 

 

 

 

 
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