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Une première mi-figue mi-raisin

Nantes / Monaco (1-1) Résumé, le 17 août 2008
 

Pour son grand retour en Ligue 1 à la Beaujoire, le FC Nantes a dû se contenter d'un nul face à Monaco (1-1). La première période a été mauvaise, la seconde a permis aux Canaris d'égaliser et de reprendre des couleurs. Mais ce match a montré que l'équipe est loin d'être au point, ce qui n'est pas illogique vu la façon dont elle a été chamboulée. Elle manque de repères collectifs et seulement deux joueurs formés au club (Keserü et Da Rocha) ont participé à la rencontre. Reste à savoir si son manque d'idées est guérissable ou non. Les recrues possèdent-elles des qualités techniques et un bagage footballistique suffisants pour envisager une saison sans soucis ? Posséder la question n'est pas y répondre. Pas encore. (B.V.)

(© 2008) (http://www.fcnantais.com/articles/080817NantesMonacoResume.php)

La Ligue 1 aussi c'est dur
La Ligue 2, c'est dur, on nous l'a assez répété tout au long de la saison dernière, notamment lorsqu'il fallait s'accommoder d'un jeu souvent décousu. Mais la Ligue 1, ce n'est pas facile non plus, surtout lorsqu'on y revient avec une équipe profondément remaniée et forcément à la recherche de ses automatismes.

Le FC Nantes n'a pas réussi son grand retour parmi l'élite à la Beaujoire et l'échec aurait été beaucoup plus cuisant si la facture d'une première période assez catastrophique ne s'était pas limitée à un seul but. Il ne l'a pas raté franchement non plus puisqu'il a tout de même marqué un point et qu'il aurait même pu prétendre à mieux en fin de rencontre, avec un poil de réussite.

L'impression, aujourd'hui, est donc du genre mi-figue mi-raisin. Il n'en faut pas moins admettre l'évidence : cette équipe-là manque d'imagination, de fantaisie, de talents et son objectif risque de consister essentiellement à ne pas descendre. Pour l'heure, il manque donc 40 points, la barrière de la zone fatidique étant généralement fixée à 41.

Une équipe très physique
Le recrutement a été apparemment moyen, du moins si on se fie aux impressions des deux premières rencontres. On se demande si le gars qui s'en est occupé a bien vu l'Euro et si, surtout, il a su tirer les enseignements de la magistrale leçon donnée par une équipe d'Espagne plutôt adepte du jeu à la nantaise. On parle évidemment de celui de José Arribas. Nantes s'est éloigné depuis belle lurette de ce style qui avait fait sa gloire, il est doté actuellement d'une équipe qui est certes solide, sur le plan physique, mais dont il semble assez illusoire d'attendre du grand spectacle. Il reste à souhaiter que ses arguments suffiront pour lui permettre d'obtenir des résultats qui la maintiendront au-dessus de la ligne de flottaison.

Déjà la pression !
Il paraît également souhaitable d'éviter d'exercer sur elle une pression exagérée. Il faut de la patience et quand « L'Equipe » écrit (édition de samedi) qu'un dirigeant a déclaré « qu'un bilan ne sera fait qu'après quatre matches », on se demande un peu où il veut en finir. Que diable : on n'établit pas un bilan après quatre, cinq ou six étapes d'une compétition qui en comporte trente-huit. A ce compte-là que serait devenu Suaudeau en 1997 alors que Nantes comptait un seul point après sept journées ? Il aurait valser ! Et pourtant, cette saison-là, à la fin du championnat, les Canaris étaient troisièmes.

On nous dira que Michel Derzakarian n'est pas Suaudeau. Certes. Mais quand il entend pareil discours résonner au-dessus de lui, le coach actuel trouve aisément matière à se poser des interrogations. Pour un technicien, ce n'est jamais très recommandé.

Nombre de joueurs nantais ont d'ailleurs admis qu'ils ont abordé la rencontre de façon trop contractée. Ricardo Faty a même livré une analyse qui, pour être succincte, n'en sonne pas moins juste : « on s'est libéré après la pause car on a compris qu'on ne pouvait pas être plus mauvais qu'en première période ».

Une première période ratée
Cette dernière a donc constitué un ratage assez remarquable. Il est vrai que l'idée d'aligner Babovic en attaque au côté de Klasnic, alors que Keserü se retrouvait sur le flanc gauche, n'était visiblement pas celle de la saison. Pas plus que la promotion de Douglao au poste d'arrière droit. Pendant 45 minutes, les Nantais vécurent dans l'à peu-près en se montrant incapables de construire. La défense prenait l'eau sur les côtés, Maréval n'étant pas non plus dans une forme optimale, et elle était empruntée dans son axe, Gravgaard et Pierre manquant de promptitude. Le milieu de terrain évoluait dans une position trop reculée, N'Daw paraissait emprunté et multipliait les mauvaises passes, Klasnic ne voyait pas le ballon, Abdoun était aux abonnés absents. En fait, il n'y avait guère que De Freitas pour tenter de mettre un peu de lumière dans l'obscurité ambiante.

Pour ne rien arranger, les Canaris eurent le mauvais goût d'encaisser un but dès la 4è minute. A la suite d'un corner, Pierre se fit surprendre par Leko qui contrôla, évita la sortie hasardeuse de Heurtebis et centra pour Meriem, isolé face au but. Le Monégasque reprit de la tête et ouvrit le score.

Ruffier aurait du être expulsé
Les Nantais n'avaient plus qu'à mettre le nez dans le guidon pour résorber ce retard. C'est ce qu'ils firent plus ou moins car la plupart d'entre eux oublièrent effectivement de lever la tête quand ils avaient à faire usage du ballon. Leur course poursuite eut pourtant pris, peut-être, une tournure différente si Bertrand Layec avait appliqué le règlement. Le gardien monégasque Ruffier effectua en effet à la 18è minute une sortie du genre kamikaze dans les pieds d'Abdoun qui s'apprêtait à pénétrer dans la surface de réparation. La faute était flagrante et l'arbitre siffla bien le coup franc. Il attribua aussi un avertissement au gardien monégasque. En l'occurrence, il manqua de courage car Ruffier était intervenu en position de dernier défenseur et il était donc passible d'un carton rouge.

Un jeu sans lumière
Le coup franc ne donna rien et Nantes n'eut d'autre ressource que de continuer à mener sa chasse aveugle, avec un Babovic qui oubliait le jeu collectif et un Douglao que Néné mettait sur le grill. Si bien que les meilleurs occasions furent monégasques et Bertrand Layec aurait pu réagir lorsque Néné, qui s'était infiltré entre Douglao et Gravgaard vit sa course entravée par le Danois d'une manière très suspecte.

Cela dit, Monaco était très loin d'accomplir un festival, il donnait lui aussi dans l'approximation, il commettait des fautes et l'une d'elles aurait pu valoir à Keserü de faire mouche sur coup franc. Las, Ruffier détourna le boulet expédié par le Roumain. On vit encore Keserü, remarquablement servi par Babovic (mais oui), tenter sa chance devant Ruffier, bien sorti (34è), puis Klasnic et Gosso s'expliquer de façon peu sympathique. Et ce fut la pause, saluée par des sifflets qui s'adressaient sans doute à l'ensemble des acteurs, arbitre compris.

Keserü retrouve son poste, Douglao sort
«On ne pouvait pas faire pire », a assuré Ricardo Faty et le second acte fut effectivement plus convaincant. N'allez pas croire pour autant qu'il atteignit des sommets, au contraire, la vérité oblige même à constater qu'on vit toujours très peu de jeu construit. On était plutôt dans le registre du hurrah-football. Mais du moins les Canaris allèrent-ils davantage de l'avant et le remaniement effectué à la pause se révéla bénéfique. Il consista à redonner sa place dans l'axe à Keserü et à déplacer Babovic sur la gauche. Immédiatement, il y eut du mieux, d'autant que l'ensemble de l'équipe était montée d'un cran et n'était plus scindée en deux. Le remplacement de Douglao par Moullec dès la 53è minute arrangea également les affaires nantaises car l'ex-Lorientais réalisa une bonne rentrée et Néné ne passa plus comme dans du beurre. Le Brésilien eut droit à des sifflets à sa sortie et on peut évidemment le regretter. Qu'il ait réussi un mauvais match est une évidence mais il n'était pas forcément nécessaire d'en rajouter une couche.

Egalisation méritée
Un peu plus tard (63è), Da Rocha succéda à Abdoun dans le couloir droit et là encore ce fut un changement bénéfique. Désormais, les Nantais étaient plus proches de l'égalisation que de la correctionnelle et c'est donc assez logiquement qu'ils rétablirent l'équilibre à la 67è minute. Leur but était assez mérité, il ne fut cependant pas élaboré de façon académique. C'est sur un long dégagement de Heurtebis que Klasnic, qui visiblement est un bon attaquant, parvint à prendre le meilleur sur les défenseurs monégasques. Parvenu face à Ruffier, il ne put éviter le contact mais il parvint à donner le ballon, sur sa gauche, à Keserü. Claudiu marqua de la tête.

Et presque la victoire
Nantes était enfin sorti du tunnel et l'entrée en jeu de Ricardo Faty à la place de Babovic fit encore un peu plus de bien. C'est N'Daw qui passa sur le flanc gauche et force est d'avouer que Faty, dans son rôle habituel de relayeur se montra beaucoup plus à l'aise que ne l'avait été l'ancien Sochalien pendant 80 minutes. Un coup franc de Keserü donna de nouveau l'occasion à Ruffier de s'employer (83è) puis, alors que les arrêts de jeu étaient entamés, Klasnic glissa un ballon de but au Roumain, dans le dos des défenseurs. Keserü, décidément en verve, durant toute la seconde période, ne put toutefois pas cadrer. Tandis que le ballon fusait à côté de l'objectif, Der Zakarian était tombé à genoux sur le bord de la touche et il martelait la pelouse de deux poings rageurs.

 

B.V., le 17 août 2008

 

 


  Feuille de match :

Nantes / Monaco : 1-1 (0-1)
Arbitre : M. Layec.
Spectateurs : 29.000.
Buts : Meriem(4'), Keserü (67').
Avertissements : Douglao (12'), Ruffier (18'), Gosso (45'), Babovic (73'), Maréval (77'), Nenê (78'), Leko (90').

Nantes : Heurtebis - Douglao (Moullec, 54'), Gravgaard, Pierre (cap), Maréval - N'Daw, De Freitas - Abdoun (Da Rocha, 63'), Babovic (Faty, 80'), Keserü - Klasnic. Ent. : M. Der Zakarian.
Non entrés en jeu : Alonzo, Guillon, Dossevi, Djordjevic.

Monaco : Ruffier - Perez, Mongongu, Modesto (cap), Muratori - Leko, Gosso, Meriem, Nenê (Bakar, 87') - Pino (Menez, 70'), Nimani. Ent. : Ricardo.
Non entrés en jeu : Roma, Pokrivac, Zola, Diaz, Legati.


 

 

 

 
 
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