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Précieuse victoire mais il est impossible d'applaudir ce jeu !

Nantes / Saint-Etienne (0-1) - Résumé, le 20 octobre 2008

Bekamenga affole le second poteau
 

En battant laborieusement Saint-Etienne 1-0, Nantes a marqué trois points, il respire mieux, il a même rejoint les Foréziens au classement. Ce résultat, précieux sur le plan arithmétique, ne peut toutefois dissimuler la pauvreté du jeu. Techniquement, on a vu deux équipes très faibles. Tactiquement, on a souffert de constater leur cruel manque d'imagination. L'engagement physique, souvent exagéré, ne peut compenser les lacunes affichées de part et d'autre. Courir, défendre et boucher les espaces, c'est une chose. Jouer c'est mieux. Le football nantais continue à s'enliser. (B.V.)

(© 2008) (http://www.fcnantais.com/articles/081020NantesAsseResume.php)

Un jeu de médiocre niveau
Certes Nantes a gagné. Certes il y a sans doute du mieux, défensivement et sur le plan de la solidarité, même si, la saison dernière déjà, les Canaris montraient du répondant en ce domaine. Mais ce match contre Saint-Etienne a été d'une grande médiocrité et nous avons trop souvent condamné les équipes pratiquant un football aussi destructeur, aussi pauvre techniquement et aussi outrancièrement engagé physiquement pour applaudir les Canaris les yeux fermés quand ce sont eux qui servent un menu aussi indigeste.

Oui, c'est Nantes qui joue comme ça, maintenant. Eh bien, même quand il y a la victoire au bout, ce qui est une consolation, nous ne pouvons qu'en souffrir. Nous ne pouvons crier bravo, à moins d'être prêt à tout gober et de renier là, sur place, tous les principes qui ont fait que nous avons admiré et aimé le football à la nantaise.

Indigeste la sauce Baup !
En fait, c'est à un affrontement type franco-français que nous avons assisté. L'une de ces rencontres qui font dire que le niveau du championnat de France est très faible, très loin de ce qu'on voit dans les pays voisins. Car défendre, courir partout et dans tous les sens, renvoyer les ballons n'importe comment, rouler des muscles, mettre des coups même, c'est une chose. Mais jouer au football, montrer du spectacle, construire, franchement c'en est une autre.

Ce football-là, ce football que pratique donc désormais Nantes, c'est le football que prône Elie Baup, celui de Toulouse ces deux dernières saisons. On nous dira : oui mais en jouant de cette manière le Téfécé a terminé une fois 3è du championnat. Certes encore, mais ce fut sans lendemain et l'année suivante faillit tourner à la catastrophe, Toulouse échappant de très peu à la descente. L'explication est simple : ce jeu-là n'a pas d'avenir. Il ne s'appuie sur rien, sinon sur d'illusoires et rébarbatives bases défensives, sur des notions de combat qui ne mènent pas loin. Il est tout ce que Nantes a longtemps évité, et même condamné. Ce football là, c'est un football primaire.

Sur le chemin de la banalité
Elie Baup possède une excuse. C'est celle du recrutement, lequel on ne le sait que trop, est mené depuis un an, et même davantage soyons juste, de façon totalement irrationnelle, sans souci de complémentarité et même, dirons certains, de qualité. Alors, le coach des Canaris peut nous répondre qu'il fait en fonction des joueurs qu'on lui a fournis. L'argument est en partie recevable, il ne suffit pas cependant à écarter nos craintes et, répétons-le, c'est un autre jeu que le FC Nantes se doit de revendiquer. Et c'est trahir son esprit, son histoire et ses valeurs que prétendre le contraire et l'entraîner sur des chemins détournés.

Baup ne fait que mettre un peu plus, à sa manière, celle d'un jeu basique, le club sur la route de la banalité où il marche aveuglément depuis de trop longues saisons, toutes blanches, fades et sèches.

Qu'on ne dise pas à Nantes que c'est cela le football
Cela dit, Saint-Etienne possède une équipe à peine moins médiocre que Nantes, même si elle s'est efforcé de produire un peu plus de jeu, notamment en début de rencontre. Mais ses arrières latéraux sont d'une faiblesse pesante et dès la 30è seconde un magistral loupé de Varrault déboucha sur un cadeau royal pour Bekamenga. Ce dernier ne l'exploita pas, son shoot étant repoussé par Viviani.

Ensuite, Nantes sortit sa boîte à tacles hauts et répréhensibles, avec notamment Maréval (qui « soigna » Payet dès la 2è minute), Moullec et Faty, lequel aurait mérité de recevoir un avertissement bien avant la 31è minute, pour une énième intervention litigieuse sur Dernis.

Non, on ne peut pas adhérer à ce football-là, sauf à être aveuglé par le chauvinisme, autant dire la bêtise. Il convient au contraire de le dénoncer sans relâche et de mettre l'accent sur la responsabilité des techniciens qui le préconisent. Est-ce un hasard si Landrin a dû quitter le terrain, blessé après un tacle trop dur de N'Daw, à la 22è minute ? Et Stéphane Lannoy n'a-t-il pas lui aussi sa part de culpabilité en n'ayant pas alors sorti le moindre carton pour sanctionner cette intervention ?

On sait : d'autres équipes jouent de cette manière et utilisent ces moyens plus ou moins licites. Tavlaridis par exemple n'est pas un ange. Mais de grâce qu'on ne les vulgarise pas à Nantes, qu'on ne nous dise pas, ici, que c'est cela le football.

Bekamenga marque encore
En fait, nous n'avons vu aucune véritable occasion de but consécutive à une offensive construite, ni d'un côté ni de l'autre. Sauf une contre-attaque de Nantes en seconde période, on va en reparler.

Les Canaris s'efforçaient donc de boucher les espaces, de regrouper ses lignes défensives, Da Rocha et Faty couraient beaucoup et venaient volontiers prêter aide à N'Daw car très vite Baup s'était aperçu que l'ancien Sochalien ne suffirait pas à contrecarrer les efforts des Stéphanois. Pourtant, il a fourni sa prestation la plus convaincante depuis qu'il s'est installé sur les bords de l'Erdre, il est vrai que le jeu physique ne saurait lui déplaire.

Après une percée de Gomis enrayée par un retour de Jean-Jacques Pierre (16è), Nantes se procura deux situations favorables. La première fut la conséquence d'une nouvelle erreur de Varrault et vit Bekamenga placer une reprise de la tête juste à côté, sur un centre de Bagayoko (20è). La seconde fut la bonne. Suite à un corner, Da Rocha décocha un centre sur lequel Bekamenga, encore lui, devança les défenseurs foréziens et plaça, toujours du crâne, le ballon hors de portée de Viviani.

Une sombre seconde période
Nantes menait 1-0, on en était à la 27è minute. Bekamenga venait de signer son deuxième but en deux rencontres et il allait, comme à Grenoble, valoir trois points. C'est très bien et s'il faut éviter de crier au génie, il convient de souligner que le Camerounais, par son efficace jeu de tête, amène des solutions intéressantes sur les centres au second poteau.

On nota encore une volée (osée) de Da Rocha à côté (33è), un tir trop mou de Klasnic (34è) et ce fut la pause, juste après un coup franc de Dernis sur lequel Tavlaridis s'était avéré un poil trop court, ouf !

En fait, la rencontre était pratiquement terminée. La seconde période valut en effet essentiellement par le suspense et l'acharnement des Nantais à défendre leur butin face à une équipe manquant d'inspiration. Gomis n'est plus que l'ombre du joueur qui avait mis les pieds en équipe de France avant l'Euro, ce ne sont pas Pierre et Gravgaard qui vont s'en plaindre. Le Danois a fait un match solide mais il a affiché une nouvelle fois ses lacunes dans la relance. Bekamenga, lui, était presque devenu défenseur et les Canaris se limitaient à mener des contres. L'un d'eux permit d'ailleurs à Klasnic, servi par Bagayoko, de décocher un tir puissant que Viviani eut beaucoup de mal à détourner en corner (61è minute).

Pas plus de trois passes consécutives !
C'est le contre que nous évoquions tout à l'heure et ce fut à peu près le seul éclair d'une sombre seconde période où les deux équipes se montrèrent la plupart du temps incapables d'aligner trois passes consécutives.

Djordjevic effectua son entrée à la 72è minute, à la place de Klasnic qui boitillait, Bagayoko en profita pour se recentrer progressivement mais c'était anecdotique tellement les ballons exploitables étaient rarissimes. C'est d'ailleurs Saint-Etienne qui en pourcentage a possédé le cuir le plus souvent. On pourrait avancer que là encore c'est secondaire puisque les Foréziens en firent un usage pitoyable. Il est tout de même symptomatique de constater que les Canaris laissent maintenant leur adversaire disposer le plus souvent du ballon, même à domicile et même quand il s'agit d'une formation de seconde série.

On notera pour finir que « la fièvre verte » demeure une maladie bien réelle. Les supporters stéphanois étaient venus en grand nombre à la Beaujoire et l'affluence, du coup, en plus d'invitations massives, a repassé le cap des 30.000 spectateurs (31.407). Encore un point positif que la prochaine visite de Marseille devrait confirmer. Mais on se demande si l'hiver ne sera pas très froid à Louis-Fonteneau.

 

B.V., le 20 octobre 2008



  Feuille de match :

Nantes / Saint-Etienne : 1-0 (1-0)
Arbitre : M. Lannoy
Spectateurs : 31 407
< strong But : Bekamenga (28’)
Avertissements : Faty (31'), Perrin (39'), Linganzi (73'), Mirallas (77'), Monsoreau (78'), Djordjevic (84'), Moullec (90+1)

Nantes : Alonzo – Moullec, Gravgaard, Pierre, Mareval - N’Daw, Faty, Da Rocha (cap) (De Freitas, 83’)– Bekamenga, Klasnic (Djordjevic, 73’), Bagayoko. Entr. : E. Baup. Sur le banc : Heurtebis (g), Poulard, Douglao, Vainqueur, Keserü.

Nantes : Viviani - Varrault, Tavlaridis, Monsoreau, Sauget - Perrin, Landrin (Linganzi, 27') - Payet, Dernis (Matsui, 74'), Machado (Mirallas, 52') - Gomis. Entr. : E. Baup. Sur le banc : Janot (g), Benalouane, Hautcoeur, Gigliotti.

 

 

 

 

 
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