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Encore deux points de perdus et toujours peu de jeu...

Nantes / Toulouse (1-1) - Résumé, le 10 novembre 2008

Moullec tout à sa joie
 

Nantes a fait match nul, 1-1, avec l'une des équipes de haut de tableau. Mais cette « performance » doit être singulièrement nuancée : la qualité du jeu demeure médiocre et Toulouse était vraiment très « prenable » samedi soir. C'est un point de gagné certes, en fait ce sont surtout deux points de perdus. Le premier non relégable, Saint-Etienne, est à deux longueurs. Deux des trois victoires de Nantes ont d'ailleurs été obtenues contre des équipes encore plus mal classées. A quand la quatrième, alors que semble se profiler un problème Klasnic ? (B.V.)

(© 2008) (http://www.fcnantais.com/articles/081110NantesToulouseResume.php)

C'est quoi l'effet Baup ?

A Toulouse, Elie Baup ne compte pas que des amis, hélas. Sinon, il y serait encore. Là-bas, lorsqu'on parle de « l'effet-Baup », on compare la situation de l'équipe de la saison dernière avec celle d'à présent. Et on se dit sans doute, à l'image de Gignac, qui avait été relégué dans un placard, que le changement a du bon.

A Nantes, « l'effet-Baup », on ne connaît pas vraiment, en tout cas il ne se fait guère sentir. Le jeu ne change pas et au cours des quatre dernières rencontres deux points seulement ont été glanés. Michel Der Zakarian s'était vu régler son compte pour à peine moins que ça : un point en trois matches. Et on devine que bientôt les tensions vont naître. La façon dont Ivan Klasnic a quitté la pelouse samedi soir, sous les sifflets mais surtout sans un regard pour son entraîneur ni le moindre arrêt sur le banc, laisse en effet entr'apercevoir l'amorce d'un malaise. On n'entend plus le recruteur se vanter d'avoir « arraché » l'ex-attaquant de Brême à on se sait plus combien d'autres candidats. Enfin, c'est ce qu'il disait. Cela précisé, on persiste à penser que Klasnic possède malgré tout des qualités, mais pour qu'il les exprime il faudrait assurément un autre système de jeu.

Courir c'est bien, jouer c'est mieux

N'Daw aussi avait été présenté comme l'une des recrues stars de l'été. La vérité est que Sochaux ne tenait pas spécialement à le conserver, en dépit des dénégations de son ancien président dont le seul objectif consistait à faire bondir les prix. C'était un feuilleton monté de toutes pièces. Si on excepte un bolide expédié sur coup franc et détourné en corner par Carasso (40è), on ne trouve rien à inscrire au crédit de l'ancien Franc-Comtois, samedi. Et si on se met à parler de la précision de ses passes, et de son sens tactique, misère...Et si on se hasarde à le comparer à Mathieu Berson, qui évoluait dans le camp d'en face, on mesure aisément toute la différence qu'il existe entre un vrai footballeur, qui ne se montre pas emprunté quand le ballon passe à portée de ses crampons, qui a été formé dans une vraie école de football, celle de Nantes, et un coureur à pied, fut-il du genre infatigable.

La désaffection populaire s'aggrave

Mais si Toulouse obtient des résultats autrement plus probants que ceux de la saison passée, il ne faut pas en déduire qu'il s'agit pour autant d'une équipe séduisante. Au contraire. Elle a même paru samedi tout à fait dans les cordes de Nantes et quand on sait qu'elle se situe dans le premier tiers du classement, on est obligé de constater que le niveau de la Ligue 1, décidément, ne s'inscrit pas à la hausse. Baup n'est pas une exception, pas plus que ne l'était Der Zakarian. Casanova semble grosso modo de la même veine et il serait grand temps que les techniciens français se rendent compte de leur retard.

A force de prêcher des tactiques négatives, un football de combat, ils abaissent le niveau de leurs équipes. La faute est d'autant plus évidente à Nantes que le public a été habitué à d'autres spectacles et là encore ce n'est pas un hasard si le record de spectateurs de la saison a été battu samedi. Par le bas, vous l'avez compris : on est descendu cette fois au-dessous des 19.000 spectateurs à la Beaujoire. Encore un « effort », une petite vague de froid ou une légère flambée du prix des billets, et on fera moins bien qu'en Ligue 2 !

Autant dire qu'il n'y a que la direction pour contester le fait que la fracture est désormais profonde entre les amoureux du jeu et une formation incapable d'en proposer. Soit parce que le recrutement a été mauvais, soit parce que le football présenté est trop primaire pour susciter l'emballement. Soit plutôt parce que les deux s'additionnent. Le FC Nantes est vraiment sur une très, très mauvaise pente. Les présidents maudits que furent Gripond et Roussillon doivent rire sous cape aujourd'hui : jamais durant leur règne la désaffection populaire n'avait été aussi préoccupante.

Mais si, quelques progrès

Malgré tout, répétons-le, Nantes aurait pu, aurait dû gagner contre Toulouse. Pour une fois, il a dominé son adversaire et Baup s'est même laissé à dire que la seconde période de son équipe avait été la meilleure depuis qu'il l'a prise en mains. Eh bien ! C'est un avis que nous partageons, même si on pourrait le nuancer en précisant que « meilleure » peut aussi signifier « moins médiocre ». On apporte cette précision pour ceux qui verraient une contradiction entre nos critiques concernant la qualité du jeu et les progrès que nous avons notés. Oui, nous avons vu une équipe évoluant de façon plus haute qu'à l'ordinaire, se montrant plus entreprenante et allant plus résolument vers l'avant, à l'image de Moullec, notamment en début de rencontre et en seconde période. Non, nous n'avons pas vu du football. Bien que Da Rocha ait hérité d'un rôle plus libre qu'à l'ordinaire, lui permettant de davantage influer sur le jeu offensif. Le 4-1-4-1 des dernières rencontres s'était ainsi transformé en 4-2 (N'Daw et Faty) - 3 (Bekamenga, Da Rocha, Bagayoko)- 1 (Klasnic) et on discernait nettement la présence de six éléments défensifs et quatre offensifs. La encore, il y avait progrès. Ce n'était plus du 9 défenseurs et un seul attaquant.

Moullec frôle le doublé

Les premières minutes furent donc à l'avantage des Canaris qui, oh surprise, prirent leurs adversaires à la gorge. Ils ne construisaient pas grand chose mais ils poussaient et ils obtenaient des corners et des coups francs. Et même une touche à la 4è minute. Sur la remise en jeu, on vit s'élever les têtes de Bagayoko puis de Da Rocha, le ballon ricocha sur le crâne d'un Toulousain et rebondit dans les pieds de Moullec dont le shoot croisé perfora l'arrière garde des visiteurs et fila au fond de la cage.

Nantes menait 1-0, les Haut-Garonnais n'avaient pour ainsi dire pas encore franchi la ligne médiane ! Et c'était la deuxième fois en trois matches qu'un défenseur latéral nantais faisait mouche.

Le plus fort est que Moullec faillit bel et bien réaliser un doublé. A la 28è minute en effet, suite à un coup franc (encore et toujours les coups de pied arrêtés !), Carasso renvoya du poing dans les pieds du latéral droit nantais qui tenta de nouveau sa chance. Le ballon alla percuter la transversale !

Gignac égalise

A cet instant toutefois, Nantes ne menait déjà plus. Ses bonnes intentions initiales s'étaient lentement effilochées, dès lors que les Toulousains avaient mis le nez à la fenêtre. Ils avaient d'ailleurs égalisé à la 18è minute par Gignac qui avait profité d'un renvoi d'Alonzo sur un premier tir de Sirieix et de la passivité de la défense centrale nantaise. Les deux équipes faisaient alors absence de jeu égale et une seule main suffisait pour compter sur ses doigts le nombre de passes consécutives qu'elles étaient capables d'effectuer...

Nantes aurait donc pu reprendre l'avantage par Moullec mais aussi sur le coup franc de N'Daw que nous avons évoqué tout à l'heure. Cependant les Toulousains bénéficièrent eux-aussi d'une opportunité favorable lorsqu'à la suite d'une mauvaise relance de Jean-Jacques Pierre, Gignac put se présenter face à Alonzo. Ce dernier, qui avait été préféré à Heurtebis, repoussa la tentative.

Nantes domine en vain

La seconde période, disputée sous la pluie, fut à l'avantage de Nantes. Du moins en ce qui concerne la domination et les intentions car le niveau du jeu, lui, avait du mal à s'élever. Klasnic tarda trop à shooter lorsqu'il eut enfin un bon ballon et la sanction lui tomba sur le râble peu après : chahuté par le public, il fut invité à céder sa place à Keserü qui eut, au contraire, droit aux applaudissements (61è).

Il faudrait d'ailleurs à ce sujet que le staff directorial fournisse quelques explications. Il y a un peu moins d'un an Keserü avait été expédié à Libourne afin de faire de la place à Djordjevic. « Pour qu'il progresse », avait précisé le dirigeant qui est allé chercher Klasnic. Heu, n'aurait-il pas mieux progressé à Nantes ? Et à quoi au juste sert Djordjevic aujourd'hui ? Elle est où la cohérence dans tout ça ?

Ricardo Faty quitta à son tour le terrain, après avoir reçu une semelle de Paulo Cesar (66è) et l'entrée en jeu de De Freitas fit du bien sur le plan de la circulation du ballon. Avec Da Rocha, et même Moullec, qui persistait à se montrer offensif, ils étaient au moins trois à ne pas se lancer dans un aveugle kick and rush.

Dernières actions confuses

Mais bientôt Baup remplaça le capitaine nantais (78è) et les velléités constructives s'estompèrent. Bekamenga réussissait peu d'actions positives, son jeu de tête demeure cependant un atout et, à la 72è minute, sur un centre de Maréval, il expédia le ballon de peu au-dessus.

Toulouse semblait toujours très prenable. Mais Nantes, malgré toute sa bonne volonté et faute assurément d'imagination, ne sut pas forcer le destin. On nota encore un coup franc de Keserü qui frôla la cible (78è) et une action confuse sur laquelle Cetto ceintura nettement Keserü. L'arbitre aurait pu se fendre d'un penalty mais Bagayoko l'influença peut-être négativement en simulant une faute sur lui. On en était alors à la 89è minute et on avait tout vu. Le défenseur toulousain Congré avait même entraperçu quelques chandelles lorsqu'il avait été victime d'une sortie agressive d'Alonzo à la 81è minute. Si Lionel Jaffredo avait invité le gardien nantais à débarrasser le gazon, il n'y aurait pas eu grand chose à redire.

 

B.V., le 10 novembre 2008


 

 

 

 

 
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