FootNantais.com (Fan Club Nantais)    -     Site indépendant et non officiel    -     Collectif de Défense du Football à la Nantaise


Bordeaux était trop fort

Nantes / Bordeaux (1-2) - Résumé, le 19 janvier 2009

 

Les Girondins ont fourni une première demi-heure de toute beauté, montrant que le football est d'abord une affaire de technique, n'en déplaise aux patrons nantais. Gourcuff ouvrit logiquement la marque. Les Bordelais creusèrent l'écart en exploitant une bourde d'Alonzo dont quelques déclarations méritent débat. En fin de match, Nantes poussa, réduisit la marque mais ne put égaliser. 2-1, le score final est logique. Mais que c'est dur de voir Bordeaux jouer mieux que Nantes ! (B.V.)

(© 2009) (http://www.fcnantais.com/articles/090119NantesBordeauxResume.php)

Bordeaux a donné une leçon de jeu

Depuis 2001, nous sommes revenus de tout, y compris du pire, de la catastrophique saison 2006-2007 et de la longue année passée en Ligue 2. Nous avons vu le football nantais se déliter lentement mais sûrement, un peu plus d'ailleurs à chaque changement d'effectifs et d'entraîneurs.

Mais les Canaris recevant une leçon de jeu de la part de Bordeaux, nous n'avions pas encore vraiment connu cette douleur. Même lors de la fameuse claque reçue par la bande à Mickaël Landreau en septembre 2000, 5-0 dont trois buts de Pauleta, la différence entre les deux équipes n'avait pas paru aussi énorme que samedi soir. Les Girondins, entraînés alors par un certain Elie Baup, s'étaient montrés ultra-opportunistes, habiles en contres, et la formation nantaise, coachée par Raynald Denoueix n'avait pas été dominée dans le jeu. A la fin du championnat, elle avait d'ailleurs terminée largement devant sa rivale.

A cette époque, Nantes et Bordeaux jouaient encore dans la même catégorie et les Canaris ne prenaient pas des leçons de football à tous leurs voyages. Car c'est bien ce qui leur est arrivé cette fois : ils n'ont pu qu'afficher leurs limites techniques et leur incapacité à produire un jeu inspiré face à des Girondins qui eurent toutefois l'extrême imprudence de s'endormir quelque peu en seconde période, de croire que le match était plié alors que la bête nantaise, à l'image de N'Daw, n'était pas tout à fait morte. Elle remuait encore, elle revint à 2-1 sur un but de raccroc, elle fut même à deux doigts d'égaliser durant les arrêts de jeu.

Gourcuff marque un but remarquable

Les Nantais ont donc espéré jusqu'au bout, davantage d'ailleurs pendant les dernières minutes que durant une première demi-heure où ils se trouvèrent totalement démunis face aux Bordelais dont l'habileté et les mouvements faisaient vraiment plaisir à admirer. C'est difficile d'écrire une telle évidence quand on a aimé le FC Nantes et son football. Mais le recruteur des Canaris, on le sait, s'est trompé d'époque et de club quand il a composé son effectif, on se demande même s'il ne s'est pas trompé de joueurs. Quant aux jeunes du cru, on sait qu'ils ne sont pas en odeur de sainteté, à la limite ils sont bons à être prêtés.

Alors, c'est Bordeaux qui dominait, attaquait, séduisait et c'est en toute logique que Gourcuff ouvrit le score dès la 11è minute, au terme d'une attaque superbement construite qui le vit reprendre de la tête un centre de la gauche de Trémoulinas. Il était démarqué, il est vrai qu'il avait contraint Faty à brasser beaucoup d'air, et Alonzo n'y vit que de feu. Quand il plongea pour tenter de l'éteindre, le ballon était déjà passé. On prendra garde toutefois de ne pas trop engager sa responsabilité sur ce but-là, le deuxième a largement suffi à ses malheurs.

Moullec sauve sur la ligne

Mais n'allons pas trop vite, ne semons pas nos Canaris en route, les Bordelais les ont suffisamment fait tourner en bourriques. Bordeaux menait donc 1-0 et l'avarie aurait pu prendre davantage d'ampleur si Moullec n'avait suppléé son gardien en sauvant de la tête une reprise de Henrique (24è) et si Gourcuff n'avait pas trop croisé sa première tentative (5è). Pierre avait également failli marquer, mais contre son camp (23è), et Nantes n'avait pratiquement effectué aucune incursion dans le camp bordelais, se bornant à boucher les espaces et à courir dans le vide lorsque les Girondins se hasardèrent à ralentir la cadence. N'Daw en profita pour mener un raid sur le flanc gauche et adresser un centre en retrait que De Freitas ne sut pas négocier (36è). Le 4-2-3-1 nantais s'était transformé comme souvent en un système sans ambition, laissant Bekamenga isolé aux avant-postes, dans l'attente d'un ballon qui venait rarement jusqu'à lui, du moins dans des conditions exploitables, De Freitas étant l'un des rares à essayer de jouer.

Poulard pompier, Alonzo oublie quelque chose

En étant mené seulement 1-0 à la pause, Nantes s'en sortait plutôt bien . Il frôla encore la correctionnelle au début de la seconde période. Poulard joua d'abord les pompiers en ôtant un ballon que Chamakh guettait (48è). Puis la défense se referma pour enrayer une tentative de Chamakh, bien servi par Wendel. On approchait alors de l'heure de jeu et les Canaris qui évoluaient tout de même plus haut qu'en première période mettaient progressivement le nez au vasistas. Abdoun transmit ainsi un bon ballon à Bekamenga (63è) puis N'Daw s'offrit bel et bien la possibilité d'égaliser. Il tira à côté (64è). Nantes n'était plus submergé, il écopait, notamment dans l'entre-jeu, et la perspective d'éviter le naufrage se profilait à l'horizon. Celui-ci s'obscurcit pourtant de nouveau par la faute d'Alonzo. Sur un corner botté par Wendel, le gardien canari effectua une belle sortie, sauf qu'il oublia quelque chose et c'était le ballon. Quand il se retourna, il n'avait plus qu'à aller le récupérer au fond de ses filets où Chamakh l'avait expédié (70è). C'était fâcheux.

On voudrait un football technique et moderne, pas un jeu de tranchées dépassé

Il serait facile de tirer sur l'ambulance et de souligner que Jérôme Alonzo avait, la veille, exposé dans le bi-hebdomadaire « France-Football » une philosophie d'un conformisme affolant. Il avait dit, entre autres : « le Nantes de demain c'est celui de N'Daw, de Ricardo Faty, de Bagayoko qui culminent à 1,90m, c'est une autre époque, une autre génération. » Qu'il ait voulu complaire à ses patrons est tout à fait son droit, en tant que salarié, mais il n'est pas interdit non plus, quand on met les pieds dans un club, une entreprise, d'en connaître l'histoire et de la respecter, surtout quand elle a été empreinte de gloire. Il nous semble, nous, qu'abonder dans un tel sens, même s'il correspond à la réalité présente, et nous en sommes désespérés, équivaut à mépriser l'œuvre bâtie par Arribas, Suaudeau et Denoueix. A mépriser aussi le public auquel des entraîneurs qui, eux, avaient du génie ont transmis leur culture. Il y avait moins de 27.000 spectateurs samedi à la Beaujoire, c'est vraiment peu quand l'adversaire est Bordeaux, qu'il est annoncé en grande forme et que Nantes vient de remporter un succès à l'extérieur. Le divorce entre le club et les spectateurs qui voient plus loin que le bout de leur nez reste latent. C'est de football moderne, du jeu à la nantaise, que rêvent les spectateurs. Pas d'un jeu de tranchées, complètement dépassé.

But de Djordjevic sur la fin

Mais refermons cette parenthèse, laissons Alonzo potasser la légende du club où il a signé un contrat, étudier aussi l'évolution du jeu, et venons aux dernières minutes de la partie, ce furent les plus intéressantes, on l'a dit, pour Nantes. Les Canaris effectuèrent même alors quelques enchaînements qui présentaient quelque allure même si, pour l'essentiel, ils se terminaient par de grands ballons en avant. Dossevi, qui avait remplacé De Freitas (75è), se précipita sur l'un d'eux, il constata à ses dépens que Ramé ne sort pas toujours « à vide » (Dossevi est désormais blessé…). Pourtant, sur un coup franc, botté par Guillon, les défenseurs et le gardien bordelais se trouèrent et Djordjevic, entré en jeu à la place de Bekamenga (75è également) en profita pour réduire la marque du bout de son pied gauche.

On atteignait la 89è minute et les Nantais se ruèrent à l'assaut. Un nouveau coup franc de Guillon, un corner, un tir de Faty, contré par Abdoun (!) semèrent la perturbation devant la cage de Ramé. Mais rien ne passa.


B.V., le 19 janvier 2009


 

 

 
 
20/08 [Ouest-France]
24 heures dans la peau d'un lofteur
20/08 [Presse Océan]
Christian Bekamenga est rentré
20/08 [Ouest-France]
Khassimirou Diop encore Nantais
20/08 [Ouest-France]
Lusinga fixé sur son sort aujourd'hui
19/08 [Presse Océan]
Da Rocha : « Le football, c'est collectif »
18/08 [Ouest-France]
Guivarc'h : « Babovic doit lâcher son ballon plus rapidement »
18/08 [Le Télégramme]
Le jour et la nuit
18/08 [Presse Océan]
Vincent Laban, un Nantais en Ligue des Champions
18/08 [Presse Océan]
Keserü ne veut plus être « un intermittent »
18/08 [Presse Océan]
Le FC Nantes en mal de collectif

Recommandez ce site à un ami :

Votre Prénom :

E-mail de votre ami :


 

 

  • Envoyer cet article !      

 
 
A PROPOS DU SITE       CONTACTS       PLAN DU SITE
   

Copyright © 1999/2009 - FootNantais.com (site indépendant non officiel géré par
l'Association de défense du football à la Nantaise et hébergé par Nuxit) - Tous droits réservés.
Aucune des informations publiées sur FootNantais.com ne peut être reproduite, rediffusée ou publiée,
sous quelque forme que ce soit, sans accord écrit de notre part.