Les entraîneurs et les dirigeants des clubs de L1 qui ont crié au loup après les déclarations de Mickaël Landreau seraient trop heureux de voir les Jaunes chuter sur le stade de Clermont. On imagine aisément leurs courroux. Qu’importe, les Jaunes doivent désormais se concentrer sur leur jeu et se faciliter les tâches à venir en imposant leur logique supériorité. Pour préparer la rencontre face au leader de son groupe en Division d’Honneur, Serge Le Dizet et son équipe ont surtout essayé d’évacuer la pression afin de renouer avec la victoire, qu’ils n’ont plus connu depuis le 16ème de finale de la Coupe de la Ligue face à Laval.

Ce mois de janvier devait appartenir à Loïc Amisse. Il avait obtenu cette période probatoire de la part de son Président durant un mois de janvier offrant des oppositions soit-disant accessibles Bruno Lautrey, qui vient de faire valoir sa clause de cession, comme de nombreux autres journalistes de la Socpresse, confiait même à Nantes 7 que l’ex-coach croyait encore le matin de son licenciement qu’il irait au bout de cette période. Il s’était alors fixé un total de 9 points en 5 rencontres (dont 2 à domicile) pour sortir le club de la zone rouge et par la même sauver sa tête.

C’est désormais Serge Le Dizet qui devra relever le défi. S’il bénéficiera dans un premier temps d’une mansuétude de mise, il sait qu’il doit commencer son histoire d’entraîneur de haut niveau par une victoire contre un « petit ». Il sait aussi que tous les points engrangés durant le mois de janvier lui seront bénéfiques pour la suite. Loïc Amisse avait lui aussi ce challenge lors du mois d’août contre ces mêmes adversaires. Mais les conditions étaient alors bien différentes, puisque le FC Nantes devait repartir de zéro sans 7 titulaires et avec des recrues inconnues ou presque.

Ce qui perdure par contre, c’est le nombre de blessés. Si le milieu de terrain retrouve un certain équilibre et un regain d’expérience avec les retours de Da Rocha et Quint, si l’attaque sera l’attraction de la soirée avec la doublette malienne Bagayoko - Diallo, la défense est encore inédite, même si on se réjouit de voir Delhommeau reprendre la compétition après trois mois et demi d’absence.

Serge Le Dizet a opté pour un 4-4-2 auquel il est resté relativement fidèle avec la CFA, ses essais plus contraints que volontaires dans une configuration à trois défenseurs n’ayant pas toujours été judicieux. Son challenge sur la durée est de dégager une équipe type et de redonner un peu de couleur au jeu nantais. La mission est donc bien différente de celle de la CFA dans laquelle la notion de post formation prédominait avec une impression d’application qui se faisait bien souvent au détriment du plaisir et d'un jeu espéré chatoyant.