Ne pas céder à la sinistrose.
Rennes / FC Nantes - 3ème journée (samedi 21 août à 20h00)
Bilan 2003/2004 : 3 matchs 3 victoires !		Osons ce proverbe flamand « quant tout n’est pas rose ne cédez pas à la sinistrose » en préambule de ce nouveau derby breton. Pour retrouver la frite, et avant de céder à la tentation post-intersaison, de mettre un peu d’huile sur un feu qui couve, les Nantais ont l’opportunité de rappeler à des Rennais qui se voient trop beaux trop tôt, qu’ils restent les maîtres en Bretagne. Sans penser pouvoir réitérer la mémorable déculottée de la saison dernière, les Canaris sont toujours capables de retrouver leur jeu, quand on ne l’attend pas. Il faudra sans doute pour cela que Loïc Amisse ne se trompe pas dans ses choix de départ. Le repositionnement de Nicolas Savinaud au milieu pourrait être la clé de la rencontre, mais le coach nantais tarde à reconnaître ce qui peut sembler évident.

Présentation de la rencontre

Un derby qui vient trop tôt.
Ce derby breton arrive sans doute trop tôt. Il arrive même mal avec le risque de voir le mécontentent des supporters nantais, déjà manifesté face à Bastia, décupler en cas d’échec. Loïc Amisse, ses joueurs, les recrues ont pourtant besoin de temps. Ils n’ont de cesse de le répéter. Comment pourrait-il en être autrement. Pourtant, une défaite à Rennes serait particulièrement mal vécue sur les bords de l’Erdre. Elle ne manquerait pas de perturber la préparation du prochain match à domicile face à une équipe de Toulouse déjà jalousée pour son recrutement, malgré un budget bien inférieur à celui du FC Nantes.

Des Rennais pas si bons, des Nantais pas si mauvais.
Les commentaires sont aussi précipités que la date du derby. Les Rennais se sentent, une fois n’est pas coutume, désinhibés par l’infortune des Canaris, qui sont déjà moqués pour un recrutement de joueurs qui ne jouent pas ou qui jouent mal. Autant il est prématuré de dire que les Nantais s’apprêtent à jouer le maintien, autant il est encore trop tôt pour dresser des louanges aux Rennais. Leur bonne côte actuelle résulte essentiellement de leur première victoire face à un PSG surmédiatisé qui ne compte pourtant pas plus de points que les Nantais.

Un parfum de revanche.
La saison dernière, les Rennais semblaient dans les mêmes dispositions qu’aujourd’hui. Forts de leur bon bilan à domicile, ils partaient favoris face à des Nantais en proie au doute, après leurs deux points cédés à domicile face à Strasbourg. Les Jaunes infligèrent tout de même une véritable leçon aux rouges et noirs. Cette défaite rennaise reste leur plus cuisant revers de la saison dernière. Auxerre fut la seule autre équipe à s’imposer au Stade de la Route de Lorient. Les Bourguignons viennent de corriger l’équipe de Lazlo Boloni, le week-end dernier. Autant de signes susceptibles de rassurer des Nantais qui en ont bien besoin.

Les supporters rennais évitent soigneusement de trop parler de ce douloureux souvenir : trois oppositions entre les voisins bretons et autant de victoires pour les Nantais. Il y a de quoi nourrir un certain ressentiment. Les Rouges et Noirs entre « doutes et faiblesses » auront à cœur de prendre leur revanche. D’autant que cette saison, ils ne pourront pas espérer se rattraper lors d’un autre derby, puisque Nantes et Rennes sont désormais les 2 seuls représentants bretons de la Ligue 1.

Rennes : un ou deux attaquants, Mornar d’entrée ?
Coté Rennais, le temps des folles du début de l’ère Pinault sont révolus. La période des transferts a été calme. Ils ont su garder certains joueurs importants, mais doivent gérer derrière, l’après-Arribagé. Olivier Monterrubio, dont c’est la dernière année de contrat, fait désormais figure d’ancien et les dirigeants nantais peuvent regretter de l’avoir laissé partir, pour le remplacer par une paire de joueurs aussi coûteux que décevants (André et Quint) sous l’influence de Raynald Denoueix. Lazlo Boloni a précisé qu’il ne resterait plus accroché à son système en 4-1-4-1 qui avait notamment sombré face à Nantes. Il maintient aussi le suspense autour de la titularisation du Croate Ivica Mornar, prêté par Portsmouth, auteur d’une bonne rentrée et d’une passe décisive le week-end dernier. Il a retenu un groupe de 18 joueurs dans lequel figure 2 joueurs pourtant incertains durant la semaine (Källström et Bourillon).

Nantes : toujours le vide au milieu.
A Nantes, Loïc Amisse à la recherche de stabilité, a reconduit le groupe de Bastia. Seul Stinat vient remplacer Paillères. Il est difficile de savoir quel schéma sera choisi. Entre, un classique 4-4-2 à l’extérieur, un 3-5-2 qui a la faveur des joueurs ou encore un 4-5-1 plus prudent, toutes les hypothèses sont permises. Les Nantais devront surtout tenter à la fois de tenir physiquement plus d’une heure et progresser dans leur expression collective. C’est le soucis de tous, mais c’est aussi au milieu qu’il y a le plus de soucis. En l’absence de Fae et du fait de la faillite de Paillères face à Bastia, le coach nantais devra trouver une autre solution. Là encore, on peut tout imaginer. On espère secrètement revoir Nicolas Savinaud à son poste de prédilection, mais Stephen Drouin, voire Julio Cesar Caceres peuvent être avancés d’un cran. Gilles Yapi peut lui aussi prétendre à ce poste dans un rôle à la Carrière.

Au minimum bien jouer pour bien patienter.
Pour que les supporters veuillent bien accepter de patienter, les Nantais devront ramener au minimum un point de ce déplacement, ou à défaut, proposer un spectacle plus riche que lors des deux premières rencontres. Car si la crise est prête à éclater à l’extérieur, elle pourrait bien gagner le cœur du club et créer de nouvelles dissensions entre la direction et le peu de cadres qu’il reste.

Compositions et schémas possibles
	Le groupe Nantais :     1 Landreau, 16 Grondin   12 Delhommeau, 24 Guillon, 31 Stinat,   14 Savinaud, 25 Drouin, 5 Caceres     8 Da Rocha, 17 Toulalan, 10 Yapi,   11 Capoue, 14 Quint, 7 Pujol,   19 Bagayoko, 18 Ahamada   Entrant :       Stinat   Sortant :       Paillères   Suspendu : Cetto   Blessés :     Fae, N'Zigou, Rubil,   CFA :   Thébaux, Leray, Hadjadj,   Glombard, Paillères, (Rippert, Laban)

Le groupe rennais est composé de 18 joueurs : Isaksson, Pouplin – Ouaddou, Le Lan, Adailton, Faty Jeunechamp,– Didot, Bourillon, Mvuemba, Källstrom, Sorin, Gourcuff - Monterrubio – Mornar, Frei, Maoulida, Sow.

L'incertitude plane toujours sur les participations de Källstrom et Bourillon.

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